Ce que vous devez retenir
- Ce virage technologique s’explique notamment par la collaboration avec Rimac, le constructeur croate spécialiste des véhicules électriques à haute performance qui a pris les rênes de Bugatti.
- Le 0 à 200 km/h ne prend que 5 secondes, tandis que le 0 à 300 km/h est atteint en à peine 10 secondes.
- Quinze mois avant la présentation officielle de la Tourbillon, une équipe composée des meilleurs ingénieurs de Bugatti s’est réunie dans un tunnel aérodynamique de pointe en Italie.
La marque mythique de Molsheim nous révèle les secrets techniques de sa nouvelle création. Exit le Chiron, place au Tourbillon – une hypercar hybride rechargeable équipée d’un moteur V16 atmosphérique qui redéfinit les standards de performance automobile.
Une nouvelle ère pour Bugatti
Fini le temps des dérivés du Chiron. La Tourbillon marque une véritable rupture dans l’histoire de Bugatti. Cette hypercar entièrement nouvelle repose sur un châssis monocoque inédit et adopte un système de suspension fraîchement développé. Mais ce qui attire vraiment l’attention, c’est son groupe motopropulseur révolutionnaire qui combine puissance thermique et électrification.
La Tourbillon abandonne la célèbre architecture W16 quadri-turbo pour adopter une configuration V16 à 90 degrés, associée à une motorisation hybride rechargeable. Ce virage technologique s’explique notamment par la collaboration avec Rimac, le constructeur croate spécialiste des véhicules électriques à haute performance qui a pris les rênes de Bugatti.
V16 + électrification : la formule magique
Au cœur de la Tourbillon se trouve un V16 atmosphérique de 8,3 litres développé en partenariat avec Cosworth. Ce bloc d’exception délivre 1000 ch et 900 Nm de couple, avec une capacité à grimper jusqu’à 9000 tr/min. La marque française a mis l’accent sur l’allègement avec l’utilisation intensive d’aluminium, de titane et de fibre de carbone. Résultat : ce V16 ne pèse que 252 kg, soit 184 kg de moins que le W16 du Chiron.
L’électrification vient compléter cette mécanique d’exception. Trois moteurs électriques fournis par Rimac, chacun développant 250 kW (335 ch), apportent un supplément de puissance de 600 kW (804 ch). Ces moteurs électriques se chargent de la suralimentation du V16 et portent la puissance totale à 1800 ch. La batterie lithium-ion haute performance de 24,8 kWh permet à la Tourbillon de parcourir environ 60 km en mode 100% électrique.
Des performances stratosphériques
Avec une telle cavalerie sous le capot, les performances sont à couper le souffle. Le 0 à 100 km/h est expédié en 2 secondes plates. Le 0 à 200 km/h ne prend que 5 secondes, tandis que le 0 à 300 km/h est atteint en à peine 10 secondes. Quant à la vitesse maximale de 380 km/h, elle est atteinte en seulement 25 secondes. Ces prouesses sont rendues possibles grâce aux pneumatiques Michelin Pilot Sport Cup 2 qui assurent une adhérence optimale.
Si vous vous demandez combien coûte une telle exclusivité, accrochez-vous : la Bugatti Tourbillon est proposée au tarif de 3,8 millions d’euros. Un montant faramineux qui fait d’elle l’une des voitures les plus onéreuses du marché. (Et on ne parle même pas des options qui peuvent faire grimper la facture encore plus haut…)
L’aérodynamique au service de la performance
Pour atteindre de telles performances, l’aérodynamique a fait l’objet d’un travail minutieux. Quinze mois avant la présentation officielle de la Tourbillon, une équipe composée des meilleurs ingénieurs de Bugatti s’est réunie dans un tunnel aérodynamique de pointe en Italie.
Paul Burnham, ingénieur en chef des véhicules Bugatti pour la Tourbillon, explique : « La Chiron était déjà une voiture avec une faible résistance aérodynamique. Mais avec la Tourbillon, nous devions faire encore mieux. » L’équipe a d’abord réalisé des mois de simulations CFD (Computational Fluid Dynamics) avant de passer aux tests en soufflerie avec un prototype grandeur nature.
Cette approche méthodique a permis d’optimiser chaque détail de la carrosserie pour minimiser la traînée tout en maximisant l’appui aérodynamique. Un travail essentiel pour garantir la stabilité à haute vitesse de cette bête de course homologuée pour la route.
La fusion de l’art et de l’ingénierie
Bugatti décrit son nouveau joyau comme « la fusion de l’art et de l’ingénierie, repoussant les limites de la performance et poursuivant sans relâche l’excellence ». Des valeurs qui définissent la marque depuis sa création en 1909 et qui se retrouvent pleinement dans la Tourbillon.
Cette hypercar ne représente pas seulement un exploit technique, elle incarne aussi la nouvelle ère de Bugatti sous l’influence de Rimac. Une transition qui semble parfaitement réussie si l’on en juge par les caractéristiques exceptionnelles de la Tourbillon.
Face à une réglementation de plus en plus stricte en matière d’émissions, Bugatti démontre qu’il est possible de combiner haute performance et électrification. La Tourbillon ouvre la voie à une nouvelle génération d’hypercars où la puissance brute s’allie à une certaine conscience écologique. Une prouesse technique qui mérite le respect – même si son prix la réserve à une poignée de privilégiés.
Avec la Tourbillon, Bugatti ne se contente pas d’évoluer, elle se réinvente tout en restant fidèle à son ADN : offrir des sensations inégalées et repousser les frontières du possible dans l’univers automobile. Pour les passionnés de mécanique d’exception et les collectionneurs fortunés, cette reine des hypercars représente assurément l’un des objets les plus désirables de la planète.