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Un nouveau moteur bicombustible arrive chez Renault et Dacia

Ce que vous devez retenir

  • Elle peut fonctionner indifféremment avec de l’essence ou de l’éthanol, selon ce que vous mettez dans le réservoir.
  • Le système d’injection directe a été entièrement conçu pour supporter l’éthanol, un carburant plus corrosif que l’essence traditionnelle.
  • L’éthanol présente l’avantage de réduire les émissions de CO2 par rapport à l’essence, tout en étant produit à partir de ressources renouvelables.

Horse, la joint-venture brésilienne soutenue par , vient de franchir une étape décisive dans l’ des motorisations flexfuel. Cette nouvelle mécanique pourrait bien redéfinir l’approche du groupe français vis-à-vis des carburants alternatifs.

Les caractéristiques du moteur H13

Ce quatre cylindres turbo de 1,3 litre ne ressemble pas aux motorisations classiques qu’on connaît. Sa particularité ? Elle peut fonctionner indifféremment avec de l’essence ou de l’éthanol, selon ce que vous mettez dans le réservoir.

Avec de l’essence, cette mécanique développe 164 chevaux. Mais voici le plus intéressant : quand elle carbure à l’éthanol, sa puissance grimpe légèrement à 167 chevaux. Le couple reste stable dans les deux cas, atteignant 250 Nm dès 1 600 tours/minute. (Une plage d’utilisation qui devrait ravir ceux qui apprécient la souplesse en conduite urbaine.)

Une injection repensée pour le bioéthanol

L’équipe d’ingénieurs n’a pas simplement adapté un moteur existant. Le système d’injection directe a été entièrement conçu pour supporter l’éthanol, un carburant plus corrosif que l’essence traditionnelle. Les six trous fonctionnent à une pression de 200 bars, garantissant une pulvérisation optimale du carburant.

Cette approche technique permet à la mécanique de s’adapter automatiquement au type de carburant détecté. Vous faites le plein d’essence un jour, d’éthanol le lendemain ? Le moteur ajuste ses paramètres sans intervention de votre part.

Quelles voitures profiteront de cette technologie ?

Dans un premier temps, ce moteur équipera les modèles Renault et Dacia destinés aux marchés d’Amérique latine, d’Asie et d’Afrique. Ces régions où l’éthanol de canne à sucre ou de maïs représente une alternative économique et écologique à l’essence.

Mais attention, l’Europe pourrait aussi être concernée. Des versions adaptées avec un système hybride ne sont pas exclues pour notre marché. Imaginez cette mécanique couplée à un moteur électrique : cela ouvrirait de nouvelles perspectives pour la durable.

Un projet d’envergure industrielle

L’investissement consenti pour développer ce moteur se chiffre à 100 millions d’euros. Une somme conséquente qui s’explique par l’ du projet : produire plus de 600 000 unités par an. De quoi alimenter une large gamme de véhicules.

Cette production de masse permettra de réduire les coûts unitaires et de démocratiser l’accès aux technologies bicombustibles. Une stratégie qui rappelle celle adoptée par Renault avec ses motorisations dans les années 2000.

L’éthanol, carburant d’avenir ou de transition ?

Cette nouvelle mécanique relance le débat sur les carburants biosourcés. L’éthanol présente l’avantage de réduire les émissions de CO2 par rapport à l’essence, tout en étant produit à partir de ressources renouvelables.

Dans certains pays comme le Brésil, l’éthanol représente déjà une part significative du marché des carburants. Cette expérience nourrit aujourd’hui le développement de moteurs toujours plus performants avec ce type de carburant.

Néanmoins, des questions subsistent sur la disponibilité de l’éthanol en Europe et sur son bilan carbone global. (Production, transport, transformation : chaque étape compte dans l’équation environnementale.)

Une technologie qui pourrait inspirer d’autres constructeurs

Le succès de cette initiative pourrait encourager d’autres à explorer davantage les motorisations flexfuel. Stellantis, par exemple, propose déjà des versions éthanol sur certains de ses modèles en France.

Cette dans le domaine des carburants alternatifs ne peut être que bénéfique pour les automobilistes. Plus de choix, plus de flexibilité dans l’utilisation de leur véhicule.

Quand pourra-t-on découvrir cette technologie ?

La production du moteur H13 a été validée par Horse. Les premiers véhicules équipés de cette mécanique devraient donc arriver prochainement sur leurs marchés de destination.

Pour l’Europe, il faudra probablement attendre que l’infrastructure éthanol se développe davantage. Mais qui sait ? Cette technologie pourrait bien débarquer plus tôt que prévu si la demande pour les carburants alternatifs continue de croître.

En attendant, cette innovation confirme que l’industrie n’a pas dit son dernier mot concernant l’évolution des moteurs thermiques. Entre hybridation, et carburants alternatifs, les solutions se multiplient pour répondre aux défis environnementaux actuels.

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