Ce que vous devez retenir
- Une Tesla Model S qu’il avait achetée en signe de soutien à l’entreprise de Musk, alors que celle-ci subissait des attaques dans les concessions et même dans la rue.
- Cette anecdote automobile révèle quelque chose de plus profond sur les relations entre le monde de la tech et celui de la politique.
- Quand Musk a décidé de s’engager politiquement, il a pris le risque de diviser sa clientèle.
Quand les relations se gâtent entre deux personnalités publiques, les conséquences peuvent être surprenantes. Donald Trump souhaite désormais vendre la Tesla Model S qu’il avait achetée pour soutenir Elon Musk. Une décision qui illustre parfaitement la détérioration de leurs rapports.
De l’idylle politique à la rupture totale
Retour en arrière. Il y a quelques mois, Elon Musk avait massivement soutenu la campagne présidentielle de Trump, investissant près de 300 millions d’euros dans cette aventure politique. Cette alliance semblait prometteuse : Musk obtenait un poste au sein du Département de l’efficacité gouvernementale, avec pour mission de réduire les dépenses publiques.
Mais voilà, cette romance politique n’a pas duré. Les premiers signes de tension sont apparus quand les clients Tesla ont lancé une campagne de boycott baptisée « Tesla Takedown ». Les acheteurs n’appréciaient pas du tout l’engagement politique de leur constructeur préféré.
Des conséquences financières désastreuses pour Tesla
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les bénéfices de Tesla ont chuté de 71% au premier trimestre. Une dégringolade qui s’explique notamment par les droits de douane imposés par l’administration Trump sur les produits fabriqués hors des États-Unis. Un comble quand on sait que Tesla produit une partie de ses véhicules en Chine.
La situation s’est encore compliquée avec l’affrontement entre Musk et Scott Bessent, le secrétaire au Trésor américain. Les deux hommes ne s’accordaient pas sur les réductions budgétaires à mettre en place. Le conflit est même devenu physique au sein de la Maison-Blanche (difficile d’imaginer une telle scène dans nos institutions françaises !).
Trump face à un choix cornélien
Face à cette escalade, le président américain a dû trancher entre ses deux collaborateurs. Son choix s’est porté sur Bessent, provoquant le départ définitif de Musk de l’administration. Une décision qui marque la fin d’une collaboration qui avait pourtant bien commencé.
Mais revenons à cette fameuse berline électrique. Quand les relations étaient encore au beau fixe, Trump avait organisé un événement dans les jardins de la Maison-Blanche pour présenter sa toute nouvelle acquisition. Une Tesla Model S qu’il avait achetée en signe de soutien à l’entreprise de Musk, alors que celle-ci subissait des attaques dans les concessions et même dans la rue.
Une voiture devenue encombrante
Aujourd’hui, cette berline haut de gamme est devenue un symbole gênant de cette alliance ratée. D’après des sources internes à la Maison-Blanche, Trump cherche activement à s’en débarrasser. Vente ou donation, peu importe la méthode, l’objectif est clair : faire disparaître ce rappel d’une collaboration qui a mal tourné.
Cette anecdote automobile révèle quelque chose de plus profond sur les relations entre le monde de la tech et celui de la politique. Quand Musk a décidé de s’engager politiquement, il a pris le risque de diviser sa clientèle. Les propriétaires de véhicules électriques Tesla ne partagent pas tous les mêmes opinions politiques, c’est un fait.
L’impact sur le marché automobile électrique
Cette rupture soulève des questions sur l’avenir de Tesla aux États-Unis. Comment l’entreprise va-t-elle se repositionner après cette séquence politique houleuse ? Les autres constructeurs de voitures électriques observent attentivement cette situation, y voyant peut-être une opportunité de gagner des parts de marché.
En France, où le marché de l’électrique continue sa progression, cette affaire américaine nous rappelle que l’industrie automobile reste sensible aux turbulences politiques. Les constructeurs européens, qui misent gros sur la transition énergétique, prennent note de ces événements outre-Atlantique.
Au final, cette Tesla Model S présidentielle illustre parfaitement les risques de mélanger business et politique. Une leçon que d’autres dirigeants d’entreprises automobiles retiendront sans doute de cette mésaventure californienne devenue washingtonienne.