Le géant américain de la voiture électrique traverse une période agitée. La chute des ventes associée à l’instabilité de sa direction place Tesla dans une position délicate sur le marché automobile mondial. À cela s’ajoutent les menaces d’augmentation des droits de douane qui pourraient affecter lourdement les finances de l’entreprise.
La gamme « SEXY » de Tesla (composée des Model S, 3, X et Y) fait face à une rivalité inattendue. Le Model Y, star incontestée du constructeur américain, a connu un succès fulgurant ces dernières années, propulsant la marque vers les sommets des ventes mondiales.
La chute d’un géant
Après une année 2023 exceptionnelle, le Tesla Model Y a brutalement chuté à la quatrième position des ventes mondiales. Comment expliquer ce revirement de situation? D’une part, de nombreux clients potentiels ont préféré attendre la sortie du nouveau modèle, repoussant leurs achats. D’autre part, l’offensive des marques chinoises, BYD en tête, a considérablement rogné les parts de marché de Tesla.
Cette situation, combinée aux prises de position polarisantes d’Elon Musk, a fait dégringoler la valeur boursière de l’entreprise. Les actions de Tesla avaient pourtant bénéficié d’un rebond lorsque le patron s’était affiché aux côtés de Donald Trump durant sa campagne. Mais les déclarations jugées extrêmes du milliardaire ont provoqué un boycott des produits de la marque sur plusieurs marchés.
La Norvège, un royaume perdu
Le cas norvégien est emblématique : Tesla y régnait sans partage et s’est vu détrôné. En 2023, le Model Y s’était imposé comme l’un des véhicules les plus vendus au monde avec 1,23 million d’unités écoulées, devançant le Toyota RAV4 (1,07 million) et la Toyota Corolla (1,01 million).
En Europe, le SUV électrique était même devenu le modèle le plus populaire avec plus de 255 000 exemplaires vendus dans 30 marchés européens, surpassant la Dacia Sandero d’environ 19 000 unités. (Une domination qui semblait sans limite à l’époque!)
L’arrivée des hybrides rechargeables
Le véritable adversaire de Tesla n’est pas celui qu’on imagine. Les PHEV (hybrides rechargeables) s’imposent comme les rivaux les plus redoutables pour la marque américaine. Pourquoi? Simplement parce que Tesla a fait le choix de se concentrer exclusivement sur le tout-électrique, refusant d’élargir sa gamme vers d’autres technologies.
Cette stratégie restrictive laisse le champ libre à des concurrents proposant une offre plus diversifiée. De nombreux automobilistes hésitent encore à basculer vers l’électrification totale et privilégient les solutions intermédiaires comme l’hybride rechargeable. Tesla se prive ainsi d’une clientèle non négligeable.
Les fabricants chinois comme BYD l’ont bien compris et proposent des véhicules à prix compétitifs dans différentes configurations, attirant une clientèle plus large.
Le Model Y face à son destin
Avec ses 4,79 mètres de long, le Model Y a bénéficié d’une refonte majeure. La version Launch Edition, basée sur la Grande Autonomie à transmission intégrale, développe une puissance impressionnante de 514 ch et peut parcourir jusqu’à 568 kilomètres selon le cycle WLTP.
Commercialisé en France à partir de 44 990 € (hors aides), ce SUV électrique abat le 0 à 100 km/h en seulement 4,8 secondes. Des caractéristiques techniques remarquables, mais qui ne suffisent plus face à une concurrence qui propose des alternatives hybrides rechargeables.
Et vous, seriez-vous prêt à opter pour un Tesla ou préférez-vous attendre que la marque diversifie sa gamme avec des hybrides rechargeables? Le tout-électrique reste-t-il selon vous l’avenir de l’automobile?