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Révélations sur l’accident de Jack Doohan à Suzuka : une erreur de DRS à 300 km/h

Un crash spectaculaire a marqué les libres du . Le jeune australien a percuté les barrières à près de 300 km/h lors de sa quatrième tour du . L’enquête révèle une cause surprenante liée à une mauvaise habitude prise sur simulateur.

Une séance sous pression pour le rookie

Jack Doohan, 22 ans, n’avait pas participé aux premiers essais libres du vendredi matin. Alpine avait fait le choix étonnant de confier le volant au pilote japonais Ryo Hirakawa pour cette session. Une décision qui a privé le débutant australien de tours précieux sur cette piste technique.

La situation était déjà délicate pour Doohan, qui fait face à des rumeurs persistantes concernant son avenir dans l’équipe. Pour ne rien arranger, Hirakawa avait réalisé une performance honorable en se classant douzième lors de cette première séance, devançant même Pierre Gasly, le pilote titulaire expérimenté d’Alpine.

Quand Doohan a enfin pris la piste pour les essais libres 2, il devait rattraper le temps perdu et prouver sa valeur. C’est lors de son deuxième tour lancé que l’accident s’est produit.

Le DRS resté ouvert dans la courbe rapide

Après l’accident, , directeur de l’équipe Alpine, a expliqué la cause du crash : un « problème de calcul » avec le système DRS. Plus simplement, Doohan a abordé le premier virage de avec l’aileron arrière mobile encore ouvert.

Le est un dispositif qui, lorsqu’il est activé, réduit la traînée aérodynamique en ouvrant un volet sur l’aileron arrière. Cela permet de gagner en vitesse maximale, mais réduit considérablement l’appui aérodynamique – élément indispensable pour négocier les virages à haute vitesse.

L’élément le plus frappant de cette histoire ? Doohan avait pris l’habitude de maintenir le DRS ouvert dans ce virage lors de ses séances sur le simulateur d’Alpine. Une pratique qui fonctionnait virtuellement mais s’est avérée catastrophique sur la piste réelle.

Une erreur qui aurait pu être évitée

Le système DRS est normalement conçu pour se désactiver automatiquement dans certaines conditions : fort freinage, levée de pied ou pression du bouton d’activation. À Suzuka, la première courbe est si rapide que les pilotes n’y freinent pas brutalement, ce qui explique pourquoi la désactivation automatique n’a pas fonctionné.

Fait étonnant, Doohan avait déjà pris son premier tour lancé avec le DRS ouvert dans ce même virage sans conséquence. La différence ? Il n’avait pas attaqué la courbe aussi agressivement lors de ce premier passage.

Cette mésaventure met en lumière plusieurs problèmes :

– La différence entre le comportement du simulateur et la réalité
– Le manque de communication entre les ingénieurs et le pilote
– L’absence de détection de cette pratique dangereuse par l’équipe

Un facteur aggravant : Doohan venait juste de changer d’ingénieur de piste. Son ingénieur habituel avait été affecté à Pierre Gasly, et ces tours étaient les premiers de sa collaboration avec son nouveau technicien.

Des conséquences financières lourdes

Si le pilote est heureusement sorti indemne de ce crash à haute vitesse, les dégâts matériels sont considérables. Les réparations sur l’Alpine A525 coûteront plus d’un million d’euros à l’équipe française.

Un montant qui pèsera non seulement sur les finances d’Alpine, mais aussi sur leur plafond budgétaire fixé à 125 millions d’euros pour la saison. Tout dépassement entraînera des sanctions sportives.

Les mécaniciens ont travaillé toute la nuit pour reconstruire la monoplace et permettre à Doohan de participer aux essais libres 3. Malgré leurs efforts, l’Australien n’a pu faire mieux qu’une dix-neuvième place en qualification, loin derrière son coéquipier.

Une leçon pour tous les acteurs

Cet souligne les limites actuelles des simulateurs, pourtant devenus des outils indispensables dans la préparation des pilotes modernes. (Je me demande combien d’autres habitudes prises virtuellement peuvent se révéler périlleuses sur la piste réelle…)

Pour Jack Doohan, déjà sous pression pour conserver son baquet, ce crash arrive au pire moment. Reste à voir comment le jeune Australien rebondira après cette mésaventure et si Alpine saura tirer les leçons de ce raté dans leur processus de préparation.

Vous avez remarqué d’autres cas où les simulateurs ont induit des pilotes en erreur ? La frontière entre virtuel et réel dans le vous semble-t-elle bien définie ?

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