Les boîtes automatiques connaissent un succès croissant en France, séduisant de plus en plus d’automobilistes par leur confort d’utilisation et leurs performances améliorées. Cependant, certains modèles présentent des défauts majeurs qu’il convient de connaître avant tout achat. Cet article fait le point sur les transmissions automatiques à éviter sur le marché français et propose des alternatives fiables.
L’essor des boîtes automatiques en France
Le marché automobile français a longtemps été réticent à l’adoption des boîtes automatiques, privilégiant les transmissions manuelles réputées plus économiques et sportives. Cette tendance s’est inversée ces dernières années, sous l’effet conjugué de plusieurs facteurs :
– L’amélioration technologique des boîtes automatiques, offrant désormais des performances comparables voire supérieures aux boîtes manuelles
– La généralisation des embouteillages dans les grandes agglomérations, rendant la conduite automatique plus confortable
– L’arrivée massive des véhicules hybrides et électriques, équipés par nature de transmissions automatiques
Selon les chiffres de l’Observatoire Cetelem de l’Automobile, la part des véhicules équipés de boîtes automatiques est passée de 25% en 2015 à plus de 40% en 2023 sur le marché français neuf. Cette progression spectaculaire s’accompagne cependant de quelques déconvenues pour certains modèles.
Les transmissions hydrauliques traditionnelles anciennes
Les boîtes automatiques hydrauliques classiques, largement éprouvées, restent globalement fiables. Cependant, les modèles datant de plus de 15 ans peuvent présenter des signes de faiblesse :
– BMW X5 (E53) jusqu’à 2003 : problèmes de sélecteur et fuites d’huile
– Mercedes Classe A (W168) jusqu’à 2004 : usure prématurée des disques de friction
– Renault Laguna II jusqu’à 2005 : dysfonctionnements du calculateur
– Renault Espace IV jusqu’à 2006 : à-coups au passage des vitesses
Pour ces véhicules, il est crucial de vérifier l’historique d’entretien. Un changement d’huile de transmission tous les 80 000 à 100 000 km (ou tous les 5-6 ans) est recommandé, malgré les indications contraires de certains constructeurs. Cette opération, dont le coût varie entre 300 et 800 €, permet de prolonger significativement la durée de vie de la boîte.
Les boîtes robotisées à simple embrayage : le cas BMP6/ETG6
Les transmissions robotisées à simple embrayage, censées offrir un compromis entre boîte manuelle et automatique, se sont révélées particulièrement problématiques. Le cas le plus emblématique est celui de la boîte BMP6 (rebaptisée ETG6 en fin de carrière) utilisée par Peugeot et Citroën :
– Usure prématurée de l’embrayage (remplacement à environ 1 500 €)
– Fragilité des roulements (réparation autour de 1 500 €)
– Défaillances du boîtier actionneur (intervention à 1 500 €)
– Dans les cas extrêmes, remplacement complet de la boîte (6 000 €)
Ces problèmes ont particulièrement affecté les modèles suivants :
– Citroën C3 II (2009-2016)
– Peugeot 208 I (2012-2019)
– Citroën C4 Cactus (2014-2018)
Pour les propriétaires de véhicules équipés de cette transmission, une vigilance accrue s’impose. Les signes avant-coureurs incluent des à-coups au passage des vitesses, des bruits anormaux ou des difficultés d’engagement des rapports. Une conduite souple et un entretien rigoureux peuvent limiter les risques de défaillance.
Les transmissions à double embrayage DQ200 : le talon d’Achille du groupe Volkswagen
La boîte DQ200, utilisée par le groupe Volkswagen de 2008 à 2012, a fait l’objet de nombreuses critiques. Connue sous les appellations S tronic 7 (Audi) ou DSG7 (Volkswagen, Seat, Skoda), elle équipait les modèles à traction avant dotés de moteurs transversaux jusqu’à 1.8L de cylindrée.
Les principaux problèmes rencontrés sont :
– Changements de vitesse brutaux ou bruyants
– Usure prématurée des disques d’embrayage (dès 80 000 km dans certains cas)
– Coût de remplacement élevé (environ 2 000 €)
Les modèles les plus touchés incluent :
– Volkswagen Golf VI (2008-2012)
– Audi A3 (8P) (2008-2012)
– Skoda Octavia II (2008-2012)
– Seat Leon II (2008-2012)
Il est important de noter que Volkswagen a apporté des modifications à partir de 2013, avec une reprogrammation du calculateur et un changement de type d’huile. Les véhicules produits après cette date présentent une fiabilité nettement améliorée.
Les alternatives fiables sur le marché français
Face à ces modèles problématiques, de nombreuses alternatives fiables existent sur le marché français :
– Les boîtes automatiques ZF 8HP équipant de nombreux modèles BMW, Jaguar Land Rover et Volkswagen haut de gamme
– La transmission EAT8 développée par PSA (Peugeot-Citroën) en collaboration avec Aisin, disponible sur la plupart des modèles récents de la marque
– Les boîtes CVT (à variation continue) de Toyota, réputées pour leur fiabilité et leur douceur de fonctionnement
– Les transmissions automatiques récentes de Renault, comme la boîte EDC à double embrayage
Ces modèles offrent un excellent compromis entre performances, confort et fiabilité.
Conseils pour l’entretien des boîtes automatiques
Quelle que soit la transmission choisie, certaines règles d’or permettent de préserver sa longévité :
– Respecter scrupuleusement les intervalles de maintenance préconisés par le constructeur
– Opter pour une vidange préventive de l’huile de transmission tous les 60 000 à 80 000 km, même si le constructeur indique une lubrification « à vie »
– Adopter une conduite souple, en évitant les accélérations brutales et les freinages brusques
– Ne jamais passer en mode « D » (Drive) ou « R » (Reverse) lorsque le véhicule est encore en mouvement
L’avenir des boîtes automatiques en France
Malgré les déboires de certains modèles, l’avenir des boîtes automatiques semble assuré sur le marché français. Plusieurs facteurs contribuent à cette tendance :
– La généralisation des aides à la conduite et l’essor progressif des véhicules autonomes, plus compatibles avec les transmissions automatiques
– Le durcissement des normes anti-pollution, favorisant les boîtes automatiques modernes plus efficientes en termes de consommation et d’émissions
– L’électrification croissante du parc automobile, les véhicules électriques étant par nature équipés de transmissions à rapport unique assimilables à des automatiques
Les constructeurs français, longtemps en retard dans ce domaine, ont rattrapé leur retard. Renault et PSA proposent désormais des boîtes automatiques performantes et fiables sur l’ensemble de leur gamme.
En conclusion, si certains modèles de boîtes automatiques sont à éviter, la majorité des transmissions modernes offrent un niveau de fiabilité et de performance élevé. Une information précise et un choix éclairé permettront aux automobilistes français de profiter pleinement des avantages de la conduite automatique, sans craindre de mauvaises surprises.
Est-ce que les boîtes automatiques françaises ont réussi à égaler la fiabilité et les performances des modèles étrangers réputés, comme la ZF 8HP ou les transmissions CVT de Toyota.
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