Le transfert de Lewis Hamilton chez Ferrari était l’événement le plus attendu de la saison. Mais depuis les premiers Grands Prix, le septuple champion du monde semble encore chercher ses repères au volant de sa nouvelle monture. Déçu, déjà en difficulté ? Pas si simple.
Avec seulement 31 points au compteur après cinq manches, Hamilton pointe à la 7e place du championnat. Loin des 99 unités d’Oscar Piastri, qui mène le bal. Pourtant, rappelez-vous : il lui avait fallu six mois pour se sentir parfaitement à l’aise quand il avait rejoint Mercedes (une parallèle qui a son importance ici).
Le défi de l’adaptation selon Vasseur
« Il ne repartait pas de zéro car avec son expérience, il y a beaucoup de choses qu’on peut transposer ailleurs », souligne Frédéric Vasseur, directeur de Ferrari. Mais le patron français ne sous-estime pas la difficulté : « Les petites différences, ça peut vite représenter quelques centièmes de seconde et plusieurs places sur la grille. »
Un nouveau moteur, des caractéristiques aérodynamiques différentes, un coéquipier qui va très vite… Les variables sont nombreuses. Sans oublier Charles Leclerc, qui domine actuellement le duel interne 5-2 en qualifications.
Le soutien de deux équipes pour Hamilton
Entre les réponses glaciales en conférence de presse et les résultats mitigés, la frustration de Hamilton est palpable. Mais il peut compter sur le soutien de deux camps : celui de Ferrari bien sûr, mais aussi de son ancien patron Toto Wolff.
« On a tendance à être soit dans les superlatifs, soit dans la dépression », tempère le patron de Mercedes. « Lewis a dominé la course sprint en Chine, puis pendant plusieurs week-ends de suite, il lui manque quelque chose. Il y aura une oscillation des performances, mais on ne domine pas à Shanghai si on n’a pas le talent. »
Une complémentarité prometteuse
Malgré les difficultés actuelles, Vasseur voit des raisons d’espérer. « Il a une très bonne compréhension de ce qu’il pilote » insiste-t-il. Le patron de Ferrari évoque même « une bonne complémentarité » entre les deux pilotes.
L’histoire nous l’a montré : l’adaptation d’un champion à une nouvelle équipe prend du temps. L’an dernier à la même époque, Ferrari était à 50-60 points de Red Bull, et a fini devant… La saison est longue, et il reste 19 Grands Prix à disputer.
Le temps sera-t-il l’allié d’Hamilton ?
« Une petite erreur peut coûter cher et Lewis est conscient de tout ça », reconnaît Vasseur. Mais le champion britannique montre déjà les bonnes dispositions : « C’est le premier à venir se renseigner, à vouloir développer la voiture. »
Tandis que McLaren semble intouchable pour l’instant, Ferrari garde un profil bas mais ambitieux. « On est dans le match » affirme Vasseur. La question n’est plus de savoir si Hamilton retrouvera son niveau, mais quand. Car une chose est sûre : les six titres de champion du monde gagnés chez Mercedes n’étaient pas le fruit du hasard.