Alors que la tendance actuelle est à la simplification avec l’essor des boîtes automatiques et des véhicules électriques, certaines voitures ont été équipées par le passé d’une quatrième pédale. Ce dispositif, aujourd’hui quasi disparu, avait différentes fonctions selon les modèles. Retour sur cette particularité automobile méconnue.
La configuration classique à trois pédales
Traditionnellement, les voitures à boîte manuelle sont équipées de trois pédales :
- L’accélérateur (à droite)
- Le frein (au centre)
- L’embrayage (à gauche)
Cette configuration, familière à la plupart des conducteurs, tend cependant à se raréfier avec la généralisation des transmissions automatiques qui suppriment la pédale d’embrayage.
L’apparition d’une quatrième pédale
Dans les années 1990 et 2000, certains constructeurs ont expérimenté l’ajout d’une quatrième pédale, située à gauche de l’embrayage. Cette innovation répondait à différents besoins selon les modèles :
1. Le repose-pied
L’exemple le plus connu est celui de la Renault Spider, un roadster léger produit dans les années 1990. Sur ce modèle, la quatrième pédale servait simplement de repose-pied pour améliorer le confort du conducteur.
2. Le frein de stationnement à pied
Plus répandue, cette solution a été adoptée par plusieurs constructeurs, notamment Mercedes-Benz. La quatrième pédale activait le frein de stationnement, remplaçant ainsi le levier traditionnel situé entre les sièges avant.
Fonctionnement :
– Pour activer le frein : appuyer à fond sur la pédale
– Pour le désactiver : tirer sur une poignée située sur le tableau de bord
Les avantages et inconvénients du frein de stationnement à pédale
Avantages :
– Libération d’espace dans la console centrale
– Effort réduit pour l’activation comparé à un levier manuel
Inconvénients :
– Risque de confusion avec la pédale d’embrayage
– Manque d’ergonomie pour certains conducteurs
– Difficulté d’utilisation en cas de démarrage en côte
Ces inconvénients ont conduit à l’abandon progressif de ce système au profit de solutions plus modernes comme le frein de stationnement électrique.
L’évolution vers moins de pédales
Contrairement à la tendance des années 1990-2000, l’industrie automobile s’oriente aujourd’hui vers une simplification des commandes :
1. Généralisation des boîtes automatiques
La suppression de la pédale d’embrayage réduit le nombre de pédales à deux (frein et accélérateur), simplifiant la conduite, particulièrement en milieu urbain.
2. Essor des véhicules électriques
Les voitures électriques introduisent le concept de conduite « One Pedal » grâce au freinage régénératif :
– Le relâchement de l’accélérateur provoque une décélération importante
– Dans de nombreuses situations, l’utilisation du frein devient superflue
Cette évolution vers moins de pédales vise à simplifier la conduite et à réduire la fatigue du conducteur, notamment en circulation urbaine.
Conclusion : vers une nouvelle ère de la conduite
L’expérience des voitures à quatre pédales, bien que limitée, illustre la constante évolution de l’automobile. Si cette innovation n’a pas perduré, elle témoigne de la recherche permanente des constructeurs pour améliorer l’ergonomie et le confort de conduite.
Aujourd’hui, l’industrie automobile se tourne résolument vers la simplification et l’automatisation. L’avenir proche pourrait même voir l’émergence de véhicules sans pédales, contrôlés uniquement par des commandes électroniques ou vocales, ouvrant ainsi une nouvelle ère dans l’histoire de l’automobile.
