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Les nouvelles controverses d’Elon Musk : travail intensif et absence de rémunération

Le milliardaire , à la tête de Tesla et figure incontournable de l’, se retrouve à nouveau au cœur d’une tempête médiatique après ses récentes déclarations sur le . Ses propos provocateurs divisent l’opinion publique américaine et suscitent des interrogations sur sa vision du monde .

Le concept radical des 120 heures hebdomadaires

Difficile de suivre le rythme effréné des déclarations controversées d’Elon Musk. Le , entreprise valorisée à plus de 600 milliards d’euros, vient d’enflammer la toile avec une nouvelle proposition qui fait grincer des dents. Sur son réseau social X (anciennement Twitter), il affirme sans détour : « DOGE travaille 120 heures hebdomadaires. Nos opposants bureaucratiques travaillent avec optimisme 40 heures par semaine. Voilà pourquoi ils perdent si rapidement« .

Pour mettre ces chiffres en perspective, rappelons qu’une semaine compte 168 heures au total. Travailler 120 heures signifierait consacrer près de 17 heures par jour, 7 jours sur 7, à son activité professionnelle. Ne resteraient alors que 7 heures quotidiennes pour manger, dormir, se laver et gérer toutes les autres nécessités de la vie. Vous imaginez vivre ainsi?

Qu’est-ce que DOGE exactement?

L’acronyme DOGE désigne le Département d’Efficacité Gouvernementale, une entité créée par l’administration Trump dont Elon Musk a pris la direction. Sa mission officielle: optimiser les dépenses publiques et restructurer les agences fédérales américaines. Un poste qui confère au milliardaire un pouvoir considérable sur l’appareil d’État américain.

Les premières semaines du DOGE ont été marquées par des actions radicales et contestées:

  • Licenciements massifs d’employés fédéraux
  • Tentatives d’accès à des systèmes de paiement gouvernementaux sensibles
  • Démantèlement d’une agence humanitaire essentielle
  • Collecte d’informations personnelles concernant des millions de citoyens américains

Ces actions, menées tambour battant, n’ont été accompagnées d’aucune justification publique détaillée, renforçant l’inquiétude de nombreux observateurs.

Travailler gratuitement : l’appel controversé aux « génies »

En novembre 2024, peu après la création de son profil officiel DOGE sur X, Musk a publié un message qui a fait l’effet d’une bombe dans le monde professionnel. Il y lançait un appel aux « individus brillants prêts à consacrer plus de 80 heures hebdomadaires à des tâches de réduction des coûts dénuées d’attrait« .

Un internaute a rapidement souligné le caractère extrêmement exigeant de telles conditions de travail, évoquant la minutie, la difficulté et les standards élevés qu’impliquerait un tel engagement. La réponse de Musk? Directe et sans ambiguïté: « Oui, ce sera un travail monotone, qui créera beaucoup d’ennemis et n’offrira aucune compensation financière« .

Cette vision du travail gratuit pour les « cerveaux d’élite » soulève de nombreuses questions. Comment ces personnes subviendraient-elles à leurs besoins fondamentaux? Cette approche ne risque-t-elle pas de favoriser uniquement les candidats issus de milieux privilégiés, capables de travailler sans salaire? Et quel message cette philosophie envoie-t-elle sur la valeur du travail humain?

La fronde des employés fédéraux face aux méthodes de Musk

Les méthodes controversées du nouvel administrateur du DOGE n’ont pas tardé à provoquer une réaction. Ce mardi, 21 professionnels fédéraux spécialisés en , précédemment rattachés au Service Digital américain et désormais intégrés au DOGE, ont présenté leur démission collective.

Dans une lettre adressée à Susan Wiles, directrice de cabinet de , ils expliquent sans détour leur décision:

« Nous refusons d’utiliser nos compétences technologiques pour mettre en péril les systèmes internes gouvernementaux, compromettre les données sensibles des Américains ou démanteler des services publics fondamentaux. Nous ne prêterons pas notre expertise pour exécuter ou légitimer les actions du DOGE. »

Des licenciements par e-mail anonyme

Les signataires de cette lettre, qui ont préféré s’identifier par leur fonction plutôt que par leur nom civil, dénoncent des « risques de sécurité » liés à la méthode de gestion instaurée par Musk. Ils révèlent notamment qu’environ un tiers du personnel de l’agence a été licencié via un simple e-mail anonyme.

« Les actions du DOGE – licencier des experts techniques, manipuler incorrectement des données sensibles et perturber des systèmes essentiels – contredisent totalement sa mission déclarée de des fédérales pour maximiser l’efficacité gouvernementale« , ont-ils ajouté dans leur communication.

Ces employés n’ont pas accepté de participer au programme de départs différés proposé par la nouvelle administration, contrairement à des milliers d’autres fonctionnaires fédéraux confrontés à cette situation inédite.

L’étrange méthode d’évaluation par e-mail

Comme si ces controverses ne suffisaient pas, Elon Musk a récemment mis en place une méthode d’évaluation particulièrement inhabituelle. Via son compte X, il a annoncé l’envoi d’e-mails à des employés de diverses agences fédérales prestigieuses, notamment la NASA et le , pour leur demander de justifier leurs activités professionnelles.

D’après les informations rapportées par le magazine économique Fortune, ces messages comportaient un objet laconique: « Qu’avez-vous fait la semaine dernière?« . Plus troublant encore, Musk a publiquement déclaré que l’absence de réponse serait interprétée comme la preuve de l’inutilité du poste occupé.

Cette initiative a provoqué des réactions immédiates au sein des institutions visées. La NASA a promptement émis une note interne à destination de ses 17 000 collaborateurs, les encourageant explicitement à « ignorer » ces sollicitations jusqu’à ce qu’une procédure adaptée soit établie pour répondre sans divulguer d’informations confidentielles ou stratégiques.

« Suspendez toute réponse à l’e-mail en question, afin d’éviter la divulgation d’informations confidentielles ou préalables à des prises de décision à des destinataires non identifiés« , précisait la communication interne de l’agence spatiale américaine.

Le FBI et le Pentagone ont adopté une position similaire, appelant également leurs équipes à s’abstenir de répondre à ces sollicitations inhabituelles émanant du responsable du DOGE.

Une vision contestée de la productivité et de l’engagement professionnel

Ces récentes controverses s’inscrivent dans une vision de la productivité professionnelle que Elon Musk défend depuis plusieurs années. Le milliardaire avait déjà fait parler de lui en encourageant ses employés de Tesla à dormir sur leur lieu de travail pour gagner du temps sur les trajets domicile-bureau.

Pour certains observateurs, ces méthodes représentent une volonté légitime de moderniser un appareil d’État perçu comme bureaucratique et inefficace. Pour d’autres, elles constituent une atteinte directe aux droits fondamentaux des travailleurs et pourraient exposer Musk à des actions judiciaires.

La question qui se pose désormais: jusqu’où le dirigeant du DOGE pourra-t-il pousser cette vision radicale de l’engagement professionnel sans se heurter à des limites légales ou institutionnelles? Les prochaines semaines nous apporteront sans doute des éléments de réponse face à cette révolution managériale controversée qui secoue Washington.

Au moment où les débats sur l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle et le bien-être au travail prennent une place grandissante dans notre société, l’approche prônée par Musk semble aller à contre-courant des aspirations d’une majorité de travailleurs. N’est-ce pas là le paradoxe d’un visionnaire technologique dont les méthodes managériales semblent parfois ancrées dans une vision du travail d’un autre temps?

Ce que vous devez retenir

  • Le milliardaire Elon Musk, à la tête de Tesla et figure incontournable de l’innovation technologique, se retrouve à nouveau au cœur d’une tempête médiatique après ses récentes déclarations sur le travail non rémunéré.
  • En novembre 2024, peu après la création de son profil officiel DOGE sur X, Musk a publié un message qui a fait l’effet d’une bombe dans le monde professionnel.
  • Un internaute a rapidement souligné le caractère extrêmement exigeant de telles conditions de travail, évoquant la minutie, la difficulté et les standards élevés qu’impliquerait un tel engagement.

Rédigé par Laurence Jardin

Je suis passionnée par le monde des voitures de sport et des supercars, qu'elles soient classiques ou de dernière génération. Expert automobile, en particulier dans le domaine des véhicules haute performance et des innovations technologiques, je me consacre également à la critique de modèles emblématiques et de courses légendaires. Dans mon temps libre, je m'immerge dans l'écriture, partageant mes connaissances et ma fascination pour l'ingénierie avancée et les performances extrêmes de ces véhicules.

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