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Les méthodes de management controversées d’Elon Musk : 80 heures de travail sans rémunération

Le PDG de Tesla fait encore parler de lui avec des pratiques managériales pour le moins inhabituelles. Entre semaines de travail marathoniennes et appels au travail bénévole pour les « personnes brillantes », le milliardaire repousse les limites des normes professionnelles.

Des attentes hors normes envers les équipes

Le patron de Tesla ne cesse de faire la une des médias pour ses déclarations choc et ses méthodes de travail atypiques. Ses plus récentes sorties médiatiques ont surpris plus d’un observateur du monde et technologique. À travers un message publié sur le réseau social X, il a clairement affiché ses attentes : « DOGE travaille 120 heures par semaine« , a-t-il déclaré, en comparant cette charge de travail aux « 40 heures » que réaliseraient ses opposants dans l’.

Pour mettre les choses en contexte, DOGE représente le Département d’Efficacité Gouvernementale, une structure créée dans le but de réduire les dépenses publiques aux États-Unis. Durant ses premières semaines d’activité, ce département s’est illustré par des massifs et par la collecte d’informations privées concernant des millions de citoyens. (On ne peut pas dire que la subtilité soit la marque de fabrique de cette nouvelle entité…)

La quête des « cerveaux » prêts à travailler gratuitement

Mais ce qui a vraiment fait bondir les experts du , c’est l’annonce faite en novembre 2024. Le dirigeant a lancé un appel à des « individus brillants » qui seraient disposés à travailler plus de 80 heures par semaine sans aucune rémunération. Cette recherche visait des personnes au QI élevé pour des « tâches de réduction des coûts sans attrait particulier ».

Face aux questionnements soulevés par cette annonce, le PDG a précisé que le travail serait « monotone, créerait des ennemis et n’offrirait aucune compensation financière ». Une proposition qui soulève de nombreuses questions sur le des droits fondamentaux des travailleurs et qui pourrait, selon certains experts, donner lieu à des poursuites judiciaires.

Une vague de démissions en réaction

Ces méthodes managériales controversées ont provoqué une réaction en au sein des équipes concernées. Pas moins de 21 employés fédéraux assignés au DOGE ont récemment présenté leur démission en signe de protestation. Ces professionnels, majoritairement spécialisés dans les nouvelles technologies, ont exprimé leur refus catégorique de participer à des actions qu’ils jugent préjudiciables.

Dans une lettre adressée à la direction, ils ont clairement expliqué leur position : « Nous n’utiliserons pas nos compétences technologiques pour compromettre les systèmes internes du gouvernement, mettre en danger des données sensibles ou démanteler des services publics essentiels ».

Des licenciements par e-mail qui font débat

Les pratiques de licenciement mises en place ont également suscité l’indignation. D’après plusieurs témoignages, près d’un tiers des effectifs d’une agence aurait été renvoyé via un simple e-mail anonyme. Les employés concernés ont dénoncé ces méthodes expéditives qui « contredisent la mission déclarée de moderniser la technologie et les logiciels pour maximiser l’efficacité ».

L’affaire a pris une ampleur médiatique quand le dirigeant a annoncé l’envoi de courriels aux employés de différentes organisations comme la NASA ou le . Ces messages, dont l’objet était simplement « Qu’avez-vous fait la semaine dernière ? », avaient pour objectif apparent d’évaluer l’utilité des postes. L’absence de réponse étant interprétée comme un signe que le poste n’était « pas nécessaire ».

Face à cette démarche inédite, plusieurs organismes ont réagi. La NASA a notamment invité ses 17 000 employés à « ignorer » ces messages jusqu’à nouvel ordre, pour éviter toute divulgation d’informations confidentielles. Le FBI et le Pentagone ont adopté une position similaire.

Un style de management qui divise

Ces événements mettent en lumière un style de management disruptif qui bouscule les codes traditionnels du monde professionnel. Si certains y voient une tentative de modernisation des structures organisationnelles, d’autres pointent du doigt les risques liés au non-respect des droits des travailleurs.

Dans l’univers automobile, Tesla reste néanmoins un acteur majeur de l’, avec des modèles qui continuent de séduire par leur autonomie et leurs performances. Mais ces controverses managériales pourraient-elles, à terme, affecter l’image de la marque auprès des consommateurs français et européens, plus sensibles aux questions de responsabilité sociale des entreprises ? (La question mérite d’être posée, alors que le marché du électrique est en pleine mutation.)

Et vous, que pensez-vous de ces méthodes de travail ? Seraient-elles applicables dans le contexte français ? N’hésitez pas à nous faire part de votre sur ce sujet qui fait débat bien au-delà du monde de l’automobile.

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