Ce que vous devez retenir
- Toyota vient de dévoiler l’ultime incarnation de sa GR Supra, et autant vous dire que le constructeur japonais n’a pas fait les choses à moitié.
- Grâce à une nouvelle cartographie moteur et une série d’optimisations internes qui libèrent tout le potentiel de ce bloc BMW réinterprété à la sauce nippone.
- Les angles de carrossage avant et arrière ont été revus, le différentiel actif recalibré pour réduire le sous-virage, et même l’assistance de direction a été repensée.
Quand une légende s’apprête à dire adieu, elle le fait en beauté. Toyota vient de dévoiler l’ultime incarnation de sa GR Supra, et autant vous dire que le constructeur japonais n’a pas fait les choses à moitié. Deux versions d’exception marquent la fin de cette cinquième génération : l’A90 Final Edition et la GR Supra Lightweight Evo.
L’A90 Final Edition : quand la piste inspire la route
Cette Final Edition n’est pas qu’un simple exercice de style. Elle concentre toute l’expertise que Toyota Gazoo Racing a accumulée sur les circuits du monde entier. Chaque leçon apprise en compétition trouve ici sa place, transformant cette Supra en véritable arme de précision.
Un six-cylindres qui monte dans les tours
Le moteur 3,0 litres turbo à six cylindres fait un bond spectaculaire. Fini les 340 chevaux de la version standard : cette bête développe désormais 441 chevaux. Le couple grimpe lui aussi, passant de 500 à 571 Nm. Comment Toyota a-t-elle réussi ce tour de force ? Grâce à une nouvelle cartographie moteur et une série d’optimisations internes qui libèrent tout le potentiel de ce bloc BMW réinterprété à la sauce nippone.
Résultat ? La vitesse de pointe atteint les 275 km/h. Pas mal pour une japonaise qui a longtemps été bridée à 250 km/h (vous vous souvenez de cette époque ?)
Un châssis affûté comme un katana
Sous la carrosserie, KW – le même équipementier qui chausse la GR Supra GT4 de compétition – signe la nouvelle suspension. Les angles de carrossage avant et arrière ont été revus, le différentiel actif recalibré pour réduire le sous-virage, et même l’assistance de direction a été repensée.
Les pneus Michelin Pilot Sport Cup 2 gagnent 10 mm de largeur et chaussent des jantes de 19 pouces à l’avant, 20 pouces à l’arrière. Vous imaginez l’adhérence ? Les freins Brembo renforcés se chargent de tout arrêter quand il le faut.
Du carbone et du style
Visuellement, cette Final Edition se distingue par sa peinture noire mate qui lui donne un air de chasseur furtif. Les appendices aérodynamiques en fibre de carbone – spoiler avant et extracteurs d’air supplémentaires – ne sont pas là que pour faire joli : ils collent vraiment cette auto à la route.
L’habitacle ? Des sièges RECARO Podium CF rouge vif, de l’alcantara par touches et encore du carbone. On se croirait dans un cockpit de F1 (bon, j’exagère peut-être un peu, mais l’ambiance y est).
La Lightweight Evo : la petite sœur qui ne manque pas de caractère
La GR Supra Lightweight Evo adopte une approche différente. Même si elle garde le moteur d’origine, elle bénéficie d’optimisations similaires : nouvelle cartographie, meilleure adhérence, sous-virage réduit, suspension et direction retravaillées. Un aileron arrière en carbone complète le tableau.
C’est la version pour ceux qui veulent goûter à l’esprit Final Edition sans forcément exploser leur budget assurance.
Une exclusivité qui se mérite
Toyota ne plaisante pas avec l’exclusivité : seulement 300 exemplaires de l’A90 Final Edition seront produits. Oui, vous avez bien lu, trois cents. Autant dire que chaque unité devient instantanément un objet de collection.
Les commandes sont ouvertes en Europe, même si Toyota accuse quatre mois de retard sur le planning initial. Pas de quoi refroidir les amateurs, qui savent qu’une telle opportunité ne se représentera plus.
Cette Final Edition marque donc la fin d’une époque pour la Supra. Après des décennies d’absence, cette cinquième génération aura réussi à reconquérir le cœur des puristes. Et quoi de mieux qu’un chant du cygne à 441 chevaux pour tourner la page ?