Une nouvelle ère s’annonce dans l’industrie automobile mondiale avec le rapprochement historique entre Honda et Nissan. Le 23 décembre 2024, ces deux géants japonais ont signé un protocole d’accord qui pourrait aboutir à la création d’une entité commune, marquant ainsi un tournant majeur dans le paysage automobile.
Les prémices d’une alliance stratégique
L’histoire de ce rapprochement remonte au 15 mars 2024, quand les deux constructeurs ont initié leur première collaboration autour des systèmes électroniques et de l’électrification. Cette coopération s’est rapidement intensifiée, avec la signature d’un accord approfondi le 1er août 2024 sur le développement de plateformes nouvelle génération pilotées par logiciel.
Une fusion aux multiples enjeux
Le projet de fusion envisagé inclurait potentiellement Mitsubishi, créant ainsi un nouveau géant de l’automobile. Les analystes estiment la valeur potentielle de cette nouvelle entité à environ 51 milliards d’euros, avec une capacité de production annuelle avoisinant les 7,4 millions de véhicules. (À titre de comparaison, c’est presque l’équivalent de la production annuelle de Volkswagen en Europe!)
Le contexte d’une transformation nécessaire
Face à la montée en puissance des constructeurs chinois comme BYD et au leadership de Tesla dans le segment électrique, cette fusion apparaît comme une réponse stratégique. Les deux constructeurs japonais font face à des défis majeurs sur le marché chinois, où leur présence s’érode progressivement. La situation financière de Nissan, avec une chute de 93,5% de ses bénéfices au premier semestre de l’exercice, souligne l’urgence d’une transformation.
L’équation Renault
Un élément complexifie particulièrement l’opération : la participation de Renault à hauteur de 35,7% dans Nissan. Honda aurait manifesté son intérêt pour racheter cette participation, estimée à environ 3,5 milliards d’euros. Cette situation cristallise les tensions et les enjeux autour de cette fusion potentielle.
Une consolidation inévitable du secteur
Cette fusion s’inscrit dans un mouvement plus large de consolidation du secteur automobile. Après la création de Stellantis, issue du mariage entre PSA et Fiat-Chrysler, cette nouvelle union pourrait redessiner les contours de l’industrie automobile mondiale. Les constructeurs cherchent à mutualiser leurs ressources pour faire face aux investissements colossaux nécessaires dans l’électrification et la digitalisation des véhicules.
Perspectives et calendrier
La décision finale concernant cette fusion est attendue pour fin janvier, avec une finalisation potentielle d’ici fin 2026. Cette opération pourrait donner naissance au sixième plus grand constructeur automobile mondial en volume. (Un bouleversement qui rappelle l’époque des grandes fusions des années 90!)
Les implications de cette fusion dépassent largement le cadre japonais. Elle pourrait redéfinir les équilibres mondiaux dans l’industrie automobile, particulièrement face à l’offensive des constructeurs chinois et à la révolution électrique en cours. Les prochains mois s’annoncent décisifs pour l’avenir de ces deux constructeurs historiques.
Ce que vous devez retenir
- Le 23 décembre 2024, ces deux géants japonais ont signé un protocole d’accord qui pourrait aboutir à la création d’une entité commune, marquant ainsi un tournant majeur dans le paysage automobile.
- Les prémices d’une alliance stratégiqueL’histoire de ce rapprochement remonte au 15 mars 2024, quand les deux constructeurs ont initié leur première collaboration autour des systèmes électroniques et de l’électrification.
- )Le contexte d’une transformation nécessaireFace à la montée en puissance des constructeurs chinois comme BYD et au leadership de Tesla dans le segment électrique, cette fusion apparaît comme une réponse stratégique.