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La fin d’une ère : Bugatti Chiron tire sa révérence, place au Tourbillon

Toute belle a une fin. Le légendaire nous quitte après huit années de règne sur le trône des hypersportives. Avec ses 500 exemplaires produits et son W16 emblématique, cette machine extraordinaire fait désormais partie des modèles qui nous diront adieu en 2025.

Lancé en 2016 comme successeur du Veyron, le a définitivement marqué l’histoire automobile. Ces deux bolides ont révolutionné notre perception des voitures les plus rapides au monde. Et si vous pensiez que le Veyron était impressionnant, le Chiron l’a surpassé dans tous les domaines. (Avouons-le, peu d’entre nous auront eu la chance de le vérifier personnellement…)

L’adieu au mythique moteur W16

Ce n’est pas uniquement l’hypersportive de Molsheim qui tire sa révérence, mais aussi sa fabuleuse mécanique W16 de 8,0 litres à quatre turbos qui a dominé les deux dernières décennies. Une véritable prouesse d’ingénierie qui délivre 1 500 ch, voire 1 600 ch dans sa version Super Sport.

Le fonctionnement de cette mécanique est fascinant : sous les 3 800 tr/min, seuls deux turbocompresseurs sont actifs. Au-delà de ce régime, les deux autres entrent en jeu. Ajoutez à cela un châssis plus rigide que celui du Veyron, une aérodynamique optimisée et un style à couper le souffle.

Mais ne vous y trompez pas. Le Chiron n’est pas qu’une machine conçue pour les lignes droites. Les ingénieurs de Bugatti ont créé une hypersportive capable de dépasser les 400 km/h tout en restant agréable à conduire dans les virages, grâce à une gestion intelligente de la répartition de puissance entre les essieux.

Des records qui resteront dans l’histoire

Si le Veyron fut le premier de série à franchir la barre des 400 km/h, le Chiron a presque atteint les 500 km/h. En 2019, le pilote Andy Wallace a établi un record de vitesse hallucinant de 490,48 km/h au volant d’un Bugatti Chiron Super Sport 300+ sur le circuit d’Ehra-Lessien.

Vous vous demandez combien coûtait cette merveille technologique ? Comptez environ 2,4 millions d’euros avant taxes pour acquérir l’un des 500 exemplaires produits. Une somme astronomique pour le commun des mortels, mais qui n’a pas empêché tous les modèles de trouver preneur.

Le « L’Ultime », point final d’une saga extraordinaire

Le 30 mai 2024, Bugatti a présenté le dernier Chiron. Ce exemplaire, baptisé « L’Ultime », arborait une décoration unique célébrant huit années de prouesses techniques et de records mondiaux de vitesse.

Fini en bleu Atlantic Blue avec des touches de French Racing Blue, il était orné d’inscriptions rappelant les moments clés de l’histoire du modèle : « Genève » (son lancement en 2016), « Paul Ricard » (essais), « Ehra-Lessien » (où il a dépassé les 482 km/h), « Château Saint Jean », « Cap Canaveral » et bien sûr « Molsheim », le berceau de la marque.

D’autres détails distinctifs ornaient ce modèle final : le numéro « 500 » gravé sous l’aileron arrière, sur les roues et même sur le capot moteur. L’intérieur n’était pas en reste avec ses sièges aux coutures tricolores, son en fibre de carbone et sa tapisserie en cuir Deep Blue tissée à la main.

Le Tourbillon : l’avenir selon Bugatti

Le trône vacant sera désormais occupé par le Bugatti Tourbillon, une nouvelle hypersportive qui promet d’écrire le prochain chapitre de l’histoire de la marque française.

Ce nouveau modèle inaugure une mécanique : le premier moteur de série depuis avant la Seconde Guerre mondiale ! Développé par Cosworth, ce bloc de 8,3 litres présente deux différences majeures par rapport au W16 : il est atmosphérique (exit les quatre turbocompresseurs) et il est associé à une hybridation.

L’électrification remplace ainsi la suralimentation. Le V16 produit près de 1 000 ch, auxquels s’ajoutent trois moteurs électriques : deux pour les roues avant et un troisième intégré à la automatique à huit rapports et double embrayage pour les roues arrière.

Au total, ce système développe une puissance combinée de 1 800 ch, permettant au Tourbillon d’abattre le 0 à 100 km/h en environ 2 secondes, le 0 à 200 km/h en moins de 5 secondes et d’atteindre une vitesse maximale limitée électroniquement à 445 km/h. Avec quelques modifications, il pourrait bien franchir la barre mythique des 500 km/h.

Et surprise : grâce à sa batterie de 24,8 kWh offrant une autonomie électrique d’environ 60 kilomètres, cette hypersportive pourrait bénéficier d’une étiquette environnementale avantageuse sur le marché français.

La page du Chiron se tourne, mais l’histoire de Bugatti continue d’avancer à vitesse grand V. Vous aimeriez essayer le Tourbillon ? Moi aussi… On peut toujours rêver !

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