Ce que vous devez retenir
- Le constructeur allemand s’apprête à tourner une page majeure de son histoire en abandonnant le refroidissement par air, une caractéristique emblématique qui avait façonné l’identité sonore et mécanique de la mythique 911 pendant des décennies.
- la 911 ‘Last Waltz’Le 31 mars 1998, une Porsche 911 Carrera 4S quitte officiellement les chaînes de montage, marquant supposément la fin de l’ère des moteurs refroidis par air.
- la différence entre une 993 (dernière génération refroidie par air) et une 996 (première génération refroidie par eau) ne se limite pas à la technique.
Nous sommes en 1998, une date qui marque un tournant historique dans l’histoire de Porsche. Le constructeur allemand s’apprête à tourner une page majeure de son histoire en abandonnant le refroidissement par air, une caractéristique emblématique qui avait façonné l’identité sonore et mécanique de la mythique 911 pendant des décennies.
La dernière danse : la 911 ‘Last Waltz’
Le 31 mars 1998, une Porsche 911 Carrera 4S quitte officiellement les chaînes de montage, marquant supposément la fin de l’ère des moteurs refroidis par air. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Quatre jours plus tard, une ultime Porsche 911 Turbo spéciale voit le jour, commandée par l’écrivain Clauss Vandenborg. Cette voiture unique, baptisée ‘Last Waltz’, représente le chant du cygne des 911 à refroidissement atmosphérique.
Une configuration exceptionnelle
Cette dernière 911 refroidie par air n’était pas une version standard. Son propriétaire avait investi près de 165.000 euros (en valeur de l’époque) dans les options et modifications. Le moteur avait été optimisé pour développer 450 chevaux, une puissance équivalente à celle de la rare Turbo S. Les améliorations incluaient également un réservoir de carburant de 92 litres et un système de freinage Brembo haute performance.
Un destin particulier
L’histoire de cette voiture est fascinante. Moins d’un an après sa livraison, son premier propriétaire s’en sépare. La voiture s’envole alors pour le Japon où elle restera seize ans avant de revenir sur le sol européen en 2015. (Un périple qui ajoute encore à sa mystique particulière)
Aujourd’hui, cette pièce d’histoire affiche à peine 11.029 kilomètres au compteur et se trouve dans un état de conservation remarquable. Sa rareté et son statut unique en font un véritable saint Graal pour les collectionneurs. Son histoire illustre parfaitement la fin d’une époque glorieuse pour Porsche, quand le son caractéristique du flat-six refroidi par air résonnait encore dans les rues.
L’héritage sonore
Les puristes vous le diront : la différence entre une 993 (dernière génération refroidie par air) et une 996 (première génération refroidie par eau) ne se limite pas à la technique. C’est toute une expérience sensorielle qui a changé. La sonorité si particulière du moteur refroidi par air, cette mécanique chantante qui faisait vibrer l’âme des passionnés, s’est tue à jamais avec cette dernière série.
Cette ‘Last Waltz’ représente bien plus qu’une simple voiture de collection. Elle incarne la fin d’une philosophie de construction automobile, un témoin du passage entre deux époques de l’histoire de Porsche. (Et quelle meilleure façon de célébrer cette transition qu’avec une version aussi exceptionnellement spécifiée?)
Un article passionnant qui célèbre avec émotion la transition d’une époque emblématique dans l’histoire de Porsche à une autre.