L’un des axes routiers stratégiques reliant l’Europe du Nord à l’Italie s’apprête à connaître une transformation majeure. Le pont de l’Europe, infrastructure emblématique des Alpes, va être entièrement démoli et reconstruit sur une période s’étalant jusqu’en 2040.
Un chantier titanesque de 215 millions d’euros
Après plus d’un demi-siècle de bons et loyaux services, cette artère vitale du réseau routier européen ne répond plus aux standards actuels de sécurité et de capacité. La société autoroutière autrichienne ASFiNAG a donc pris la décision radicale de reconstruire intégralement l’ouvrage. Un projet pharaonique estimé à 215 millions d’euros qui va bouleverser la circulation dans toute la région pendant près de 20 ans.
Une prouesse technique en plusieurs phases
Les travaux ont débuté le 1er janvier 2025 avec la construction des piliers d’un nouveau pont parallèle à l’existant. (Une date qui marque le début d’une longue période de patience pour les automobilistes européens). La circulation reste maintenue sur l’ancien pont, mais avec des restrictions importantes : un seul sens de circulation par voie.
Une fois le premier pont achevé, l’ancien sera démoli pour laisser place à une seconde structure moderne. À terme, ces deux ponts parallèles permettront d’absorber un trafic nettement plus important qu’aujourd’hui.
Un impact majeur sur la circulation européenne
Les automobilistes devront s’armer de patience : pendant toute la durée des travaux, la circulation sera limitée à une voie dans chaque sens. Les poids lourds de plus de 3,5 tonnes seront contraints d’emprunter les voies intérieures pour préserver la structure. Des mesures d’accompagnement ont été prévues, notamment le renforcement du transport ferroviaire et la mise en place d’itinéraires alternatifs.
Un monument de l’ingénierie alpine
Long de 777 mètres et culminant à 190 mètres au-dessus de la vallée de Wipp, le pont de l’Europe fut lors de sa construction en 1959 le pont le plus haut d’Europe. Cette position stratégique en fait un maillon essentiel entre l’Italie du Nord et l’Europe centrale, supportant quotidiennement un trafic intense de véhicules particuliers et de poids lourds.
Un investissement nécessaire pour l’avenir
Malgré les désagréments considérables que ce chantier va engendrer, la reconstruction du pont s’impose comme une nécessité absolue. Les nouvelles structures permettront non seulement d’améliorer la sécurité mais aussi de fluidifier significativement le trafic sur cet axe majeur. Les automobilistes devront faire preuve de patience, gardant à l’esprit que ces travaux garantiront à terme une infrastructure moderne et adaptée aux besoins du trafic routier européen du XXIe siècle.