L’écurie britannique a connu trois journées particulièrement productives sur le circuit de Sakhir, où la nouvelle monoplace propulsée par un moteur Mercedes a démontré un potentiel prometteur. Un tour filmé depuis l’aileron arrière de la voiture nous offre 109 secondes de pure adrénaline sur cette piste emblématique.
Une nouvelle ère pour Williams avec la FW47
La prestigieuse écurie Williams a récemment dévoilé sa nouvelle arme pour la saison 2025 de Formule 1 : la FW47. Cette monoplace représente l’aboutissement de nombreux mois de conception et développement dans les ateliers de Grove. La FW47 conserve le bloc propulseur Mercedes, une association technique qui perdure depuis plusieurs années maintenant et qui semble porter ses fruits lors de ces premiers essais hivernaux.
L’équipe dirigée par James Vowles a visiblement franchi un cap dans sa reconstruction après des années difficiles. La FW47 arbore des lignes aérodynamiques repensées, notamment au niveau des pontons et du plancher, zones critiques sous la réglementation actuelle. Les ingénieurs ont également travaillé sur l’amélioration de la suspension avant pour optimiser le comportement de la voiture dans les virages lents, un point faible identifié sur sa devancière.
Des performances prometteuses sur le circuit de Sakhir
Les essais de pré-saison à Bahreïn ont été particulièrement encourageants pour l’écurie britannique. Sur le circuit de Sakhir, long de 5412 mètres, la Williams a signé le meilleur chrono de la session collective. Cette performance remarquable a été réalisée par Carlos Sainz, qui rejoint l’équipe cette saison après son passage chez Ferrari.
Le pilote espagnol a immédiatement semblé à l’aise au volant de sa nouvelle monture, réalisant plusieurs relais impressionnants en simulation de qualification. Son coéquipier Alex Albon n’a pas été en reste, montrant également un rythme solide tout au long des trois jours d’essais. La fiabilité a été au rendez-vous puisque l’équipe a bouclé un total de 395 tours sans rencontrer de problèmes mécaniques majeurs, un signe très positif pour la suite.
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Une immersion spectaculaire avec la caméra embarquée
Les amateurs de sensations fortes peuvent désormais profiter d’une vidéo spectaculaire capturée lors des essais. L’équipe Williams a partagé des images filmées depuis l’aileron arrière de la monoplace pilotée par Alex Albon, offrant une perspective unique sur un tour complet du circuit de Bahreïn.
Cette séquence de 109 secondes permet d’apprécier la vitesse impressionnante de la FW47 dans les lignes droites de Sakhir, où les monoplaces dépassent allègrement les 300 km/h. On ressent parfaitement les forces latérales qui s’exercent sur la voiture dans les virages rapides du tracé bahreïni, ainsi que la précision des trajectoires adoptées par Albon. Le son du V6 turbo hybride Mercedes résonne avec puissance, rappelant que malgré les critiques récurrentes sur l’acoustique des F1 modernes, ces mécaniques demeurent impressionnantes.
Un circuit exigeant comme première évaluation
Le choix de Bahreïn comme lieu des essais pré-saison n’est pas anodin. Ce tracé combine plusieurs caractéristiques techniques qui en font un excellent banc d’essai pour les nouvelles monoplaces. Les longues lignes droites permettent d’évaluer l’efficacité aérodynamique et la puissance moteur, tandis que les enchaînements de virages variés mettent à l’épreuve l’équilibre châssis-suspension.
Le circuit de Sakhir, inauguré en 2004, présente également l’avantage d’offrir des conditions climatiques stables durant cette période de l’année. La chaleur du désert bahreïni, avec des températures avoisinant les 25°C, constitue un défi supplémentaire pour la gestion des pneumatiques et le refroidissement des composants.
La piste accueillera le quatrième Grand Prix de la saison 2025 dans quelques semaines, permettant ainsi aux équipes de comparer directement leurs performances en conditions réelles par rapport aux données recueillies pendant ces essais.
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Williams : une renaissance attendue depuis trop longtemps
Ces résultats prometteurs interviennent à un moment clé pour l’écurie fondée par Sir Frank Williams. Après avoir dominé la F1 dans les années 80 et 90 avec des pilotes légendaires comme Nelson Piquet, Nigel Mansell, Alain Prost ou Jacques Villeneuve, l’équipe a connu une traversée du désert interminable ces quinze dernières années.
La nouvelle direction menée par James Vowles, ancien stratège de Mercedes, semble insuffler une dynamique positive. Le recrutement de Carlos Sainz, pilote expérimenté et vainqueur de Grands Prix, témoigne des ambitions retrouvées de l’équipe. L’Espagnol apporte son expertise technique et sa capacité à développer une voiture, compétences qui seront précieuses pour exploiter pleinement le potentiel de la FW47.
Alex Albon, révélation des deux dernières saisons malgré un matériel limité, dispose enfin d’une monoplace capable de se battre régulièrement pour les points, voire pour le podium si les promesses des essais se confirment. Le pilote thaïlandais a démontré sa valeur en obtenant des résultats remarquables avec des voitures souvent en fond de grille, et mérite cette progression technique.
Les défis restants avant le début de saison
Si les essais de Bahreïn sont encourageants, l’équipe Williams reste prudente. Le directeur technique Pat Fry a souligné que la concurrence s’annonce particulièrement féroce cette saison, avec des écarts minimes entre les équipes du milieu de tableau.
La gestion des pneumatiques Pirelli constitue toujours un aspect déterminant pour les performances en course. Sur ce point, la Williams semblait moins à l’aise lors des relais longs, avec une dégradation légèrement supérieure à celle des équipes de pointe comme Red Bull ou Ferrari. Les ingénieurs disposent encore de quelques semaines pour analyser les données et affiner les réglages avant le premier Grand Prix.
L’autre grand défi sera la capacité de l’usine de Grove à maintenir le rythme de développement tout au long de la saison. Historiquement, Williams a souvent bien débuté les saisons avant de voir l’écart se creuser avec les grosses écuries disposant de ressources supérieures. Le plafond budgétaire instauré dans la discipline devrait néanmoins atténuer cet handicap et permettre à Williams de rester dans la course.
La FW47 semble marquer le véritable renouveau de cette équipe mythique. Les performances observées à Bahreïn laissent présager une saison 2025 où Williams pourrait redevenir un acteur majeur du championnat, pour le plus grand plaisir des nombreux passionnés qui soutiennent fidèlement cette écurie depuis des décennies.
Ce que vous devez retenir
- L’écurie britannique a connu trois journées particulièrement productives sur le circuit de Sakhir, où la nouvelle monoplace propulsée par un moteur Mercedes a démontré un potentiel prometteur.
- Les ingénieurs ont également travaillé sur l’amélioration de la suspension avant pour optimiser le comportement de la voiture dans les virages lents, un point faible identifié sur sa devancière.
- Sur le circuit de Sakhir, long de 5412 mètres, la Williams a signé le meilleur chrono de la session collective.
