Dans le monde fascinant de l’automobile, les innovations technologiques voyagent parfois de manière inattendue entre les différents acteurs. Ferrari, le célèbre constructeur italien, vient de nous en offrir un exemple frappant en déterrant un concept de moteur japonais vieux de plus de 50 ans : le moteur à pistons ovales.
Flashback dans les années 70. Soichiro Irimajiri, un ingénieur visionnaire de Honda, développe un moteur révolutionnaire basé sur des pistons de forme ovale. Son objectif ? Maximiser la surface du piston sans alourdir excessivement l’ensemble. Résultat, une meilleure exploitation des gaz d’échappement et un flux doublé grâce à l’augmentation du nombre de soupapes. Un concept brillant qui a fait ses preuves en compétition moto, avant d’être interdit par la Fédération Internationale de Motocyclisme dans les années 90.
Le génie japonais s’invite chez Ferrari
Aujourd’hui, les ingénieurs de Maranello ont décidé de redonner vie à cette idée audacieuse. Ils ont adapté le concept d’Irimajiri à un moteur V12 dont ils ont déposé le brevet. Bien sûr, quelques différences subsistent par rapport au design original de Honda : un seul piston et une forme moins allongée. Mais l’essence même de l’innovation est là.
Imaginez un peu : un demi-siècle après sa conception, dans un pays différent et pour une application radicalement nouvelle, le moteur à pistons ovales s’apprête à rugir à nouveau. C’est toute la magie de l’ingénierie automobile, où les bonnes idées ne connaissent pas de frontières (ni d’époques !).
Et si d’autres constructeurs suivaient ?
Connaissant l’influence de Ferrari sur l’industrie, on peut parier que d’autres marques plongeront à leur tour dans leurs archives pour dénicher des concepts oubliés. Après tout, pourquoi laisser dormir des technologies prometteuses dans des cartons poussiéreux ?
Une chose est sûre : avec ce moteur à pistons ovales, Ferrari nous prouve une fois de plus que l’innovation n’est pas qu’une question de nouveauté, mais aussi de perspective. En osant regarder dans le rétroviseur, le « cavallino rampante » pourrait bien avoir trouvé le turbo dont il avait besoin pour ses futures F1. Alors, prêts à vibrer au rythme d’un V12 ovale ?