Ce que vous devez retenir
- Dans cette fameuse courbe 3 qui a piégé tant de pilotes au fil des ans, le pilote de la SF-25 a commis l’erreur de trop.
- Hamilton, en phase d’adaptation délicate avec sa nouvelle monture, a déjà connu quelques accrochages avec son muret (souvenez-vous de son crash à Monaco il y a quelques semaines).
- En attendant, Charles va devoir se contenter des essais libres 2 depuis les stands, le temps que ses mécaniciens remettent sa Ferrari en état.
Le vendredi canadien a mal commencé pour la Scuderia Ferrari. Charles Leclerc s’est crashé dès les premiers essais libres sur le Circuit Gilles Villeneuve, un incident qui tombe au plus mauvais moment pour l’écurie italienne. Alors que les rumeurs de crise interne se multiplient à Maranello, cette sortie de piste dans le virage 3 vient s’ajouter à une saison déjà compliquée.
Un week-end qui commence mal pour le Monégasque
Charles était en train de boucler ses premières boucles sur le tracé québécois quand tout a basculé. Dans cette fameuse courbe 3 qui a piégé tant de pilotes au fil des ans, le pilote de la SF-25 a commis l’erreur de trop. Sa monoplace rouge a touché le muret intérieur, endommageant sévèrement la roue avant gauche et la suspension.
« J’aurais dû partir large et je suis allé dans le mur », a reconnu le Monégasque après coup. Pas de langue de bois, Charles assume son erreur. Sa Ferrari était tellement abîmée qu’elle n’a pas pu ressortir de la session. Résultat : seulement neuf tours bouclés et un dixième temps qui ne reflète pas le potentiel réel de la voiture.
Pendant ce temps-là, Lewis Hamilton terminait cinquième de ces premiers essais, à quatre dixièmes de Max Verstappen. Le Britannique a pu compléter sa session normalement, lui. Une différence qui en dit long sur les fortunes diverses au sein du garage Ferrari.
Une saison loin des espérances italiennes
Cet accident intervient dans un contexte tendu pour l’équipe de Maranello. Après avoir rêvé du titre l’année dernière (ils se sont battus jusqu’à la dernière course pour le championnat constructeurs), Ferrari se retrouve aujourd’hui à la traîne. Neuf courses disputées, zéro victoire au compteur. Vous imaginez la frustration ?
L’écurie italienne accumule seulement trois podiums depuis le début de saison, tous signés Charles. McLaren, Red Bull et même parfois Mercedes devancent régulièrement les rouges. Pour une équipe qui misait gros sur le duo Leclerc-Hamilton, c’est un constat amer.
Les tensions se ressentent jusque dans les communications radio. Hamilton, en phase d’adaptation délicate avec sa nouvelle monture, a déjà connu quelques accrochages avec son muret (souvenez-vous de son crash à Monaco il y a quelques semaines). L’harmonie n’est plus vraiment au rendez-vous dans le camp Ferrari.
Vasseur sur la sellette, Leclerc qui s’interroge
Les médias italiens ne s’y trompent pas. Le Corriere della Sera évoque ouvertement une remise en question du travail de Frédéric Vasseur. Le directeur d’équipe, arrivé il y a deux ans pour remplacer Mattia Binotto, n’arrive pas à redresser la barre. Certains noms circulent déjà pour le remplacer.
Antonello Coletta, qui supervise les activités Ferrari en WEC (où l’écurie cartonne aux 24 Heures du Mans), fait partie des candidats. Plus surprenant : Christian Horner, l’actuel patron de Red Bull F1, serait aussi dans les petits papiers. Imaginez un peu le séisme !
Mais les remous ne s’arrêtent pas au management. Charles lui-même commencerait à regarder ailleurs. Le Monégasque, formé à Maranello et qui doit tout à Ferrari, voit d’autres pilotes plus jeunes comme Oscar Piastri devenir des prétendants au titre. Lui reste sur la touche, faute d’une voiture competitive.
2027, l’échéance fatidique
L’horizon 2027 change la donne. Avec l’arrivée du nouveau règlement technique l’année d’avant, on saura quelles écuries ont réussi leur adaptation. Charles, comme Carlos Sainz d’ailleurs, pourra alors peser ses options. Mercedes et Toto Wolff apprécient le talent du Monégasque depuis longtemps. McLaren pourrait aussi ouvrir ses portes.
Pour l’instant, tout cela reste du domaine de la spéculation. Mais ces rumeurs traduisent une réalité : Ferrari traverse une passe difficile. L’accident de Leclerc au Canada n’est qu’un symptôme de plus d’une crise qui couve sous la surface. Les prochaines courses nous diront si l’écurie italienne arrive à redresser la barre ou si les changements annoncés finiront par se concrétiser.
En attendant, Charles va devoir se contenter des essais libres 2 depuis les stands, le temps que ses mécaniciens remettent sa Ferrari en état. Pas le meilleur moyen de préparer un Grand Prix déjà compliqué.