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BYD révèle son vrai ennemi : ce ne sont pas les Tesla qui freinent l’électrique

Ce que vous devez retenir

  • Alors que tout le monde observe la rivalité entre constructeurs électriques, une dirigeante de BYD vient de pointer du doigt le véritable obstacle à la .
  • Le président américain a supprimé les aides pour l’installation de bornes de et s’attaque maintenant aux crédits fiscaux pour l’achat de véhicules électriques.
  • Pendant que BYD a vendu 4,27 millions de véhicules en Europe en 2024 (soit 41% de plus qu’en 2023), les constructeurs traditionnels peinent à s’adapter au rythme imposé.

La bataille pour l’avenir de l’ se joue sur un terrain que beaucoup n’ont pas vu venir. Alors que tout le monde observe la rivalité entre constructeurs électriques, une dirigeante de BYD vient de pointer du doigt le véritable obstacle à la transition électrique. Et surprise : ce ne sont pas les de la marque d’Elon Musk qui posent problème.

Une femme dans l’ombre qui façonne l’avenir de BYD

Derrière les retentissants du géant chinois BYD se cache une stratège qui accumule près de trois décennies d’expérience. Cette vice-présidente, devenue l’une des voix les plus influentes de l’ mondiale, ne mâche pas ses mots quand il s’agit d’analyser les freins à l’adoption des véhicules électriques.

Son parcours au sein de la compagnie chinoise lui donne une légitimité unique pour comprendre les rouages complexes de cette industrie en mutation. D’autant que BYD n’est plus cette petite entreprise de qu’elle était à ses débuts, mais bien le deuxième vendeur mondial de voitures électriques.

Le vrai combat : électrique contre thermique

Voici où l’analyse devient intéressante. Pendant que les médias se focalisent sur la concurrence entre marques électriques, cette dirigeante affirme que le véritable rival des voitures électriques chinoises reste les bonnes vieilles voitures à essence et diesel.

Cette vision change complètement la donne. Plutôt que de se battre pour des parts de marché dans un segment encore naissant, BYD doit convaincre les automobilistes d’abandonner une technologie vieille de plus d’un siècle. Pas exactement la même bataille, vous en conviendrez.

L’Europe illustre parfaitement cette problématique. D’un côté, Bruxelles annonce l’interdiction des moteurs thermiques pour 2035. De l’autre, les mêmes autorités accordent régulièrement des délais supplémentaires aux constructeurs traditionnels. La dernière concession en date ? Un report de deux ans pour respecter les limites d’émissions de la réglementation CAFE.

Des politiques européennes à géométrie variable

Ces atermoiements créent une situation paradoxale. Pendant que certains investissent massivement dans l’électrique, d’autres peuvent continuer à développer leurs gammes thermiques sans pression réelle. Cette approche « donnant-donnant » satisfait les traditionnels, mais agace les défenseurs de l’environnement.

Sans compter les droits de douane européens qui pénalisent les importations chinoises. Une mesure qui vise officiellement à protéger l’industrie européenne, mais qui ralentit mécaniquement l’arrivée de voitures électriques abordables sur notre marché.

L’Amérique de Trump complique encore la donne

Si l’Europe navigue entre deux eaux, les États-Unis ont choisi leur camp avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Le président américain a supprimé les aides pour l’installation de et s’attaque maintenant aux crédits fiscaux pour l’achat de véhicules électriques.

Cette politique pro-fossile intervient au moment où certains experts s’inquiètent de l’épuisement progressif des réserves pétrolières américaines. Un timing pour le moins paradoxal, mais qui reflète une volonté claire de maintenir le statu quo énergétique.

Pour BYD, ces obstacles politiques représentent autant de défis à surmonter. La marque chinoise maintient malgré tout son objectif de devenir « une marque européenne » à part entière. Son plan ? Installer des usines sur le Vieux Continent pour contourner les droits de douane.

Stellantis et Renault partagent les mêmes inquiétudes

Fait révélateur : les dirigeants de Stellantis et rejoignent cette analyse critique des politiques européennes. Ces deux groupes automobiles majeurs pointent du doigt un marché européen en déclin depuis cinq ans, une tendance qui pourrait s’aggraver.

Leur diagnostic ? L’industrie européenne se retrouve prise en étau entre deux logiques contradictoires. D’un côté, la volonté de préserver l’industrie traditionnelle. De l’autre, la nécessité de faire de la place aux nouveaux entrants asiatiques. Cette schizophrénie politique nuit à la visibilité des investissements.

Les constructeurs européens plaident pour une approche plus nuancée, avec notamment des règles différenciées pour les petites voitures urbaines. Une demande qui traduit leurs difficultés à proposer des modèles électriques abordables face à la concurrence chinoise.

Un avenir incertain pour l’électrique européen

La situation actuelle révèle les contradictions d’une transition énergétique menée à coup de mesures politiques parfois incohérentes. Pendant que BYD a vendu 4,27 millions de véhicules en Europe en 2024 (soit 41% de plus qu’en 2023), les constructeurs traditionnels peinent à s’adapter au rythme imposé.

Cette guerre entre ancien et nouveau monde automobile ne fait que commencer. Et comme le souligne avec justesse cette dirigeante chinoise, le véritable enjeu n’est pas de savoir quelle marque électrique dominera le marché, mais bien de convaincre les automobilistes d’abandonner définitivement les carburants fossiles.

Une bataille qui se jouera autant dans les concessions que dans les couloirs des institutions européennes et américaines. Avec, au centre du jeu, cette question simple : l’Europe veut-elle vraiment de la transition électrique, ou préfère-t-elle ménager ses champions industriels traditionnels ? (La réponse dans les prochaines décisions de Bruxelles…)

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