La révolution écologique des flottes d’entreprises s’accélère
La France durcit considérablement sa position envers les entreprises qui tardent à verdir leurs flottes automobiles. Un nouveau dispositif fiscal, prévu dans le budget 2025, vise à accélérer la transition vers des véhicules plus propres. Cette taxe incitative annuelle cible particulièrement les grandes flottes d’entreprises qui rechignent à adopter des véhicules électriques ou à faibles émissions.
Un système de pénalités progressives
Les entreprises possédant plus de 100 véhicules vont devoir s’adapter rapidement. Le barème des sanctions financières monte en puissance : 2 000 euros par véhicule non conforme en 2025, puis 4 000 euros en 2026, pour atteindre 5 000 euros en 2027. Ces montants sont calculés pour chaque véhicule manquant par rapport aux quotas fixés.
Des objectifs de plus en plus ambitieux
Le calendrier impose une transformation radicale des flottes d’entreprises. La part minimale de véhicules propres exigée va grimper progressivement : initialement fixée à 20%, elle passera à 40% en 2027 pour atteindre 70% à l’horizon 2030. (Un virage qui peut sembler brutal pour certaines entreprises, mais nécessaire face à l’urgence climatique.)
Le calcul des pénalités
Un système de coefficient multiplicateur vient affiner le calcul des amendes. Il prend en compte l’écart entre la composition réelle de la flotte et les objectifs fixés. Les entreprises ont tout intérêt à anticiper ces changements pour éviter des factures astronomiques.
Impact sur le marché automobile français
Cette réglementation va bouleverser le marché des flottes d’entreprises. Les constructeurs et les loueurs longue durée s’adaptent déjà en proposant des offres attractives sur les véhicules électriques et hybrides rechargeables. Le parc automobile professionnel français, qui représente une part significative des immatriculations neuves, va connaître une électrification accélérée.
Stratégies d’adaptation pour les entreprises
Face à ces nouvelles contraintes, les sociétés doivent repenser leur stratégie de flotte. Certaines optent pour un renouvellement progressif, d’autres pour des solutions de leasing vert. Les gestionnaires de parc automobile intègrent désormais systématiquement le critère environnemental dans leurs décisions d’achat.
Vers une mobilité professionnelle plus verte
Cette mesure s’inscrit dans une politique globale de décarbonation des transports. Elle accompagne le développement des infrastructures de recharge et les aides à l’acquisition de véhicules propres. (On note d’ailleurs que certaines entreprises n’ont pas attendu ces contraintes pour amorcer leur transition.)
Un modèle pour l’Europe
Le dispositif français pourrait inspirer d’autres pays européens. L’Union Européenne surveille de près cette expérience qui pourrait servir de modèle pour harmoniser les politiques de verdissement des flottes professionnelles à l’échelle du continent.
Ce que vous devez retenir
- 2 000 euros par véhicule non conforme en 2025, puis 4 000 euros en 2026, pour atteindre 5 000 euros en 2027.
- Elle accompagne le développement des infrastructures de recharge et les aides à l’acquisition de véhicules propres.
- L’Union Européenne surveille de près cette expérience qui pourrait servir de modèle pour harmoniser les politiques de verdissement des flottes professionnelles à l’échelle du continent.