Le week-end de Miami a viré au cauchemar pour Jack Doohan. Alors qu’il tentait de construire sa légitimité en Formule 1, le pilote australien a explosé à la radio après avoir raté la qualification au Sprint. « C’est une blague », a-t-il lancé à son équipe après avoir été éliminé dès la SQ1. L’incident révèle des tensions profondes au sein d’Alpine.
Un week-end catastrophique à Miami
La scène est brutale. Doohan coince dans la voie des stands pendant que Pierre Gasly s’élance. Il dit à son équipe : « Vous m’avez empêché de faire mon tour de sortie. » Sa radio grésille de frustration. Les mécaniciens poussent la monoplace dans le box pour dégager le passage.
Impossible de prendre la piste à temps. La chronologie était foutue. Dix-septième et éliminé, il enchaîne : « Si vous lancez l’autre voiture, vous devez savoir qu’elle me bloque. Vous m’avez sorti de la SQ2. C’est une blague. »
L’ambiance dégénère après la qualification. Des témoins aperçoivent une discussion animée entre Doohan et un membre de l’équipe dans la voie des stands. (Ces tensions internes explosent rarement au grand jour, surtout dans la même écurie.)
La pression monte pour le rookie
Le contexte n’aide pas. Promu avant même ses premiers essais en conditions réelles, Jack Doohan porte le poids d’un nom légendaire. Son père, Mick Doohan, a été cinq fois champion du monde en MotoGP. Une référence doublement lourde à porter.
Plus gênant encore : le recrutement de Franco Colapinto comme pilote de réserve. L’Argentin impression-nant chez Williams a brusquement changé la donne. Chacun sait que Flavio Briatore ne l’a pas recruté pour le laisser rouiller sur le banc.
Les statistiques parlent d’elles-mêmes. Après six courses, Doohan reste à zéro point tandis que Gasly a marqué avec une septième place. Et oui, le Français aurait pu finir dans le Top 10 en Chine sans cette disqualification technique qui n’était pas de son fait.
Colapinto dans les starting-blocks pour Imola ?
Les rumeurs courent comme un murmure persistant dans le paddock. Le Grand Prix d’Imola, dans deux semaines, verrait le retour de Colapinto en position de pilote titulaire. Une information qui a filtré lors d’une interview d’un sponsor argentin, pensant être hors antenne.
Alpine dément officiellement. Mais les paris sont ouverts dans le paddock. Le décalage entre Doohan et un Alpine relativement performant cette saison ne joue pas en sa faveur. Chaque erreur coûte des points précieux au classement constructeurs.
Une stratégie qui laisse des questions
Lors de la qualification Sprint, l’équipe a sorti les deux voitures simultanément. Une décision risquée sur un circuit étroit comme Miami. « Nous avions de bonnes sensations », explique Doohan après coup. « Mais je suis resté coincé. La faute à l’autre voiture. »
La coordination entre les deux pilotes pose visiblement problème. Gasly, plus expérimenté, devient involontairement un obstacle à la progression de son coéquipier. Une situation délicate à gérer pour les ingénieurs d’Alpine.
Briatore observ-erait la situation avec attention. Sa réputation de patron inflexible n’est plus à faire. La patience semble avoir des limites, même pour un rookie talentueux.
La suite se joue donc à Imola. Doohan a deux semaines pour inverser la tendance ou céder sa place. Dans la F1 moderne, les performances ne pardonnent pas.