Imaginez la scène : vous descendez tranquillement une route de montagne au volant de votre voiture, une remorque transportant vos chevaux accrochée à l’arrière. Soucieuse de leur confort et de leur sécurité, vous abordez les virages serrés à une allure réduite, entre 15 et 20 km/h. Rien d’anormal jusque-là, n’est-ce pas ? C’est pourtant ce qui est arrivé à une automobiliste suisse de 65 ans, qui s’est retrouvée avec une amende salée de 2 600 euros pour avoir roulé… trop lentement !
Un excès de prudence qui coûte cher
Les faits remontent au 20 février 2022. Après avoir participé à une course hippique près du col de Julier en Suisse, la sexagénaire décide de redescendre par la route de montagne, sa précieuse cargaison équine à l’arrière. Prenant toutes les précautions nécessaires, elle roule parfois à moins de 20 km/h dans les virages les plus serrés. Une allure qui, si elle convient parfaitement à ses chevaux, n’est visiblement pas du goût des autres usagers de la route…
En effet, la lenteur de notre automobiliste va provoquer la formation d’une file de pas moins de 175 véhicules derrière elle ! Un embouteillage monstre qui n’a pas manqué d’agacer certains conducteurs. L’un d’eux, excédé par la situation, finit par appeler la police cantonale pour signaler le problème. (On ne peut pas plaire à tout le monde, comme dirait l’autre !)
Une amende qui grimpe, encore et encore
Suite à cette intervention, notre conductrice reçoit une première amende de 300 francs suisses (environ 290 euros), plus 780 francs de frais de dossier. Déjà une belle somme, mais ce n’est que le début des ennuis…
Estimant être dans son bon droit, la retraitée décide de contester l’amende en mai 2022. Malheureusement pour elle, sa demande est rejetée le 4 février dernier. Et comme si cela ne suffisait pas, des frais supplémentaires viennent s’ajouter à la note initiale ! Au final, c’est une facture astronomique de 2 500 francs suisses (environ 2 600 euros) que notre pauvre automobiliste va devoir régler, et ce, sur une période de quatre ans. « Je vais donc rembourser le tout en quatre ans environ », confie-t-elle, dépitée. « Je n’ai rien fait de mal… »
La sécurité des animaux, à quel prix ?
Cette histoire rocambolesque soulève une question intéressante : jusqu’où peut-on aller pour assurer le bien-être et la sécurité de nos animaux, même au détriment des autres usagers de la route ? Si la prudence est évidemment de mise lorsqu’on transporte des chevaux, il convient aussi de trouver un juste équilibre entre leur confort et la fluidité du trafic. (Un peu comme dans la vie, finalement : il faut savoir trouver le bon compromis !)
En attendant, gageons que notre sexagénaire y réfléchira à deux fois avant de reprendre le volant avec sa remorque à chevaux. À moins qu’elle ne décide d’investir dans un van aménagé dernière génération, spécialement conçu pour le transport équin ? Qui sait, peut-être la retrouverons-nous bientôt sur nos routes, filant à vive allure avec ses fidèles destriers… Tout en respectant les limitations de vitesse, bien sûr !